Philippe Pignarre (né en 1952) est un essayiste, éditeur et professeur français.
Il a été chargé de cours sur les psychotropes à l'Université de Paris VIII. Philippe Pignarre est d'abord un spécialiste de l'histoire et de l'industrie du médicament.
Fortuitement devenu éditeur, il est à l'origine d'une édition des essais en sciences humaines, psychiatrie et épistémologie. Il a été directeur de la communication des laboratoires Synthélabo au sein desquels il créa l'Institut Synthelabo pour le progrès et la connaissance (1990); cette initiative originale de mécénat éditorial rencontra un public grâce à la liberté de ton de la collection « Les empêcheurs de penser en rond ». Lorsqu'en 1999 Synthélabo fut racheté par Sanofi pour devenir le groupe Sanofi-Synthélabo, Philippe Pignarre fut licencié.
Étant parvenu à récupérer un fond qu'il avait constitué avec des collaborateurs aussi prestigieux qu'Isabelle Stengers, François Dagognet ou Bruno Latour, il fonda sa propre maison d'édition rattachée aux éditions du Seuil. À la suite de désaccords, il quitte Le Seuil en 2008. Toujours sous sa direction, Les empêcheurs de penser en rond sont désormais rattachée aux éditions La Découverte. Philippe Pignarre a également traduit plusieurs livres de l'anglais dont : Juan Cole, Bonaparte et la république française d'Egypte, La Découverte, 2014 ; Eric Cline, 1177 av. J.-C. Le jour où la civilisation s'est effondrée, La Découverte, 2015.
Il est proche d'ATTAC, du NPA et des milieux altermondialistes. Il est un des fondateurs et animateurs de la Société Louise-Michel avec Daniel Bensaïd, Philippe Corcuff, Michael Löwy et Luc Boltanski.
Il a fait partie durant sept ans de la ligue communiste révolutionnaire durant les années soixante dix[1].