Il n'avait refermé qu'un bouton de sa veste, comme il était d'usage chez les premiers de cordée. Sa cravate était bleue, d'un bleu sombre et profond, d'un bleu strict, volontaire, du bleu qui ne souffrait aucune contradiction. Dans une ville aux allures rétrofuturistes, la colère gronde : l'insurrection générale inquiète le pouvoir qui exerce une violente répression. L'inspecteur Andrieux, plongé malgré lui dans le cercle fermé de ceux qui dirigent l'Etat, poursuit Cartera, un financier qui dicte en coulisse sa conduite au [...] gouvernement. Il y découvre un milieu social qui le dépasse. A force d'allers-retours entre les classes populaires dont il est issu et les classes dirigeantes, corrompues et déconnectées, il se forge une conscience morale et politique incompatible avec l'obéissance aveugle... Avec cette fresque sociale sur fond de révolte populaire et de corruption des puissants, Arthur Nesnidal nous livre une dystopie empreinte d'une saine colère.
Un étudiant en hypokhâgne raconte son expérience dans une classe préparatoire littéraire. Il observe l'asservissement de ses camarades et les tentatives de certains de dissimuler leurs origines modestes ainsi que les pratiques sadiques des professeurs. Il explique aussi comment la lecture des grands classiques de la littérature a forgé son esprit de rébellion.