Synthèse faisant le point sur un des principaux "marqueurs" de l'originalité de l'art cinématographique, sa manière propre de rendre compte du monde. Permet en même temps de mieux comprendre ce que peut être chez un cinéaste la recherche d'un style particulier.
L'ouvrage répond à de nombreuses interrogations correspondant à la révolution numérique vécue par l'art cinématographique. Il aborde de façon critique les conséquences des mutations que le numérique amène dans cet art et, au-delà, dans la civilisation. Le numérique amplifierait ainsi les pouvoirs d'illusion et de simulation du cinéma pour leur faire prendre une forme nouvelle, par l'accélération, la démultiplication des écrans, l'hypervisibilité. Or cette transparence affecterait l'expérience esthétique et morale du [...] cinéma, servirait les puissants de ce monde en protégeant leurs secrets là où le cinéma aurait davantage besoin d'ombre et rester une arme critique. Réalisateur, scénariste et rédacteur en chef des Cahiers du cinéma de 1966 à 1971, Jean-Louis Comolli propose ici un ouvrage qui intéressera tous les publics « spectateurs », de l'intellectuel érudit au novice qui veut découvrir l'approche comollienne du cinéma et du monde.
Il s'agit d'explorer le travail des arts dans une oeuvre cinématographique et d'étudier comment opère par exemple l'inscription d'un rythme musical, pictural, sculptural, architectural, dans le domaine filmique. Ou inversement comment une recherche musicale ou plastique peut comporter un investissement d'ordre filmique.
Qu'est-ce que le style ? Peut-on le repérer facilement ? A quels signes et sous quelles conditions ? Le trouve-t-on dans les oeuvres de commande autant que dans les films d'auteur ? Une dizaine de cinéastes et d'écrivains mènent ici une réflexion sur le style dans le cinéma documentaire.
L'auteur aborde l'esthétique de l'image cinématographique, à partir de la notion de motif, au croisement des pratiques artistiques. Elle présente une analyse des films : Le vent (Sjöström, 1927), La nuit du carrefour (Renoir, 1932), Gertrud (Dreyer, 1964).
Jean Collet aime citer François Truffaut : "Dans la vie, il y a les compliqueurs et les simplifieurs". Répondant aux questions d'un ami spectateur, Jean Collet simplifie ici pour nous le cinéma. Où trouve-t-on l'art dans le 7ème art ? Comment échapper à la prouesse trompeuse, à la manipulation qui fascine ? Comment, devant un grand film, passer de l'éblouissement à la conviction ? Paradoxalement, le film vit de sa relation avec le spectateur, alors que l'oeuvre échappe à son réalisateur.
L'oeuvre d'art est révélation. C'est [...] pourquoi le cinéma demande, en même temps qu'il engendre, une conversion du regard. Cette conversion du regard, ce livre a l'ambition d'y conduire le lecteur. Le jeune 7ème art nous a beaucoup donné. Ce sont les spectateurs avertis et exigeants qui lui offrent un avenir.
Montrer le monde, raconter des histoires, sont les deux voies dans lequel le cinéma s'est engagé dès son apparition. Par l'action d'artistes et de théoriciens comme les avant-gardistes, il a été autre.Germaine Dulac a été de ceux -là.
Le cinéma montre le monde autant qu'il le recrée, offrant sa propre façon de voir le monde et des modèles pour le repenser, qu'il s'agisse de mythe ou d'art, du quotidien ou de l'imaginaire. Il n'entre pas moins dans le vaste palimpseste où s'alimentent tous les arts, recréant différemment ce qui fut déjà créé ; de même, au lieu de l'enfermer dans une bulle, la recréation cinématographique du monde l'interroge et l'interprète.
Le jeu de la création et de la recréation que nous examinons dans ce volume éclaire autant la [...] participation du cinéma au monde que la singularité des créations. De John Ford à Jia Zhangke, d'Alfred Hitchcock à Chris Marker en passant par Michelangelo Antonioni et Chantal Akerman, les textes évoquent les multiples manières qu'a le septième art de refaçonner le monde.
Etats des lieux des impuretés cinématographiques, concept élaboré par A. Badiou et D. Lévy dans les années 1990 et par lequel le cinéma trouverait l'occasion de son renouvellement. Liens avec d'autres formes (opéra, théâtre), art des simulacres (Bergman), anachronismes (P. Watkins), conquête d'une nouvelle modernité, réflexion sur la mémoire (R. Dindo), autant de pistes explorées...