Dans son ouvrage" Petit manuel d’inesthétique", Alain Badiou définit l’inesthétique dans le rapport que la philosophie entretient avec l’art.
L’art est pour lui un producteur de vérité, une création de finitude.
Par ailleurs, dans son livre" Le Siècle", il constate que le politique au XXème siècle (épopée communiste, mal radical, démocratie triomphante...) a un procès à instruire et que c’est philosophiquement que l’on doit s’interroger non pas sur ce qui s’est passé dans ce siècle mais sur ce qui s’y est [...] pensé.
C’est dans le croisement de ces pensées que politique et esthétique se confondent et c’est en platonicien chercheur de vérité qu’ Alain Badiou interroge ces disciplines.
Inspirés par sa pensée, Alexandre Costanzo et Mehdi Belhaj Kacem interviennent au cours de ce colloque, en présence d'Alain Badiou, qui livre ses commentaires.
Alain Badiou : philosophe, écrivain et dramaturge militant né à Rabat en 1937, est l’une des grandes figures de la vie intellectuelle française connue à l’étranger.
Convaincu que la philosophie doit parler de son temps, il défend des thèses iconoclastes et a publié récemment "Logiques des mondes". "L’être et l’événement 2", (Seuil, 2006), "De quoi Sarkozy est-il le nom ?" (Lignes, 2007)," Peut-on penser la Politique ?" (Seuil, 2008)
Mehdi Belhaj Kacem (1973-) : écrivain et philosophe essayiste aux champs d’investigations riches et variés, intervient également dans la presse et a publié "Manifeste antiscolastique" (Nous, 2007).
Alexandre Costanzo : philosophe, co-fondateur de la revue "Failles", auteur d’essais abordant les rapports entre philosophie, la politique et l’art.
Modérateur : Philippe Roux (responsable de la collection "Pratiques contemporaines").
Une étude sur les parcours d'artistes à travers le monde, dans les années 1960, sur leurs interrogations à propos de la nécessité d'un engagement politique de leur part, et de la pertinence de leur pratique de la peinture, mais aussi sur les raisons qui ont conduit certains de ces artistes à renouer avec la peinture dans les années 1970.
"Pendant les années 1960 et jusqu'à la fin des années 1970, de nombreux artistes à travers le monde s'interrogent sur une problématique devenue centrale : la peinture est-elle encore possible ? [...] Cette interrogation se développe dans le contexte idéologique particulier de l'époque, celui de la fin supposée du modernisme, où le statut d'artiste est lui-même remis en question, souvent en termes d'engagement politique. Au fil des chapitres, cet ouvrage expose les différentes réponses données par les artistes : changement de medium, arrêt de toute pratique artistique pendant quelques années, voire de façon définitive. Mais la plupart de ceux qui avaient abandonné la peinture y sont revenus, comme le montrent les parcours retracés ici - dont ceux d'artistes encore vivants. Si aujourd'hui le contexte idéologique a changé, notamment avec le triomphe du marché, il est essentiel, pour qui veut sortir d'une vision simpliste de l'histoire de l'art contemporain, de comprendre cette mise en suspension de la peinture pendant près de vingt ans" (4e de couv.).
En se fondant sur des conversations avec des artistes, des galeristes, des collectionneurs, il s'agit de proposer un éclairage réciproque entre les arts plastiques (aujourd'hui, en France) et les conduites démocratiques. Pour cela, sont mobilisées des valeurs qui, à la lumière du souci de l'individualisation, traversent et orientent au même titre art et démocratie: reconnaissance publique, éducation, historicité, pluralité et engagement personnel.5 chapitres : Exercices communs de reconnaissance publique. Enseigner la liberté. [...] Pratiques de la pluralité. Histoire d'individuation. Engagements
Les échanges réunis ici ont eu lieu entre 1986 et 19922 au Collège international de Philosophie à paris. Ils dégagent un horizon inédit d'interrogation philosophique en soumettant celle-ci à l'épreuve même de l'atelier. La réflexion qui guide la production picturale teste sa propre rigueur en rapportant le procès perceptif de l'oeuvre en train de se faire, à la perception quotidienne , présumée commune à tous (editions Harmattan).
Table des matières :
- L'atelier de Maurice Matieu.
- L'atelier de Jean Ipoustéguy.
- L'atelier [...] de Gilles Aillaud.
- Les ateliers d'Anselm Kiefer.
- L'atelier de Valerio Adami.
- L'atelier de Daniel Buren.
L'auteur commence ici sa réflexion sur le sens du monde contemporain et sur l'originalité radicale de notre époque.
Notre siècle a totalement transformé le statut de l'homme ; celui-ci est désormais un membre d'un ensemble qui le dépasse, et dont il ne peut s'échapper.
Il vit dans un monde où la technique prend de plus en plus d'importance, et où le politique s'impose sans possibilité d'écart ou de fuite. Ce monde est
également celui des pires violences, de la barbarie généralisée. Hannah Arendt commence ici sa réflexion sur [...] l'originalité radicale de notre époque.
Elle pose les bases d'une réflexion qui permettra, peut-être, de se donner les moyens d'éviter les dérapages vers la violence aveugle, en comprenant en profondeur la
dimension de "l'homme moderne". Un nouvel humanisme ?" (4e de couv.)
Table des matières :
. Préface.
. Prologue.
. Chapitre premier : La condition humaine.
(La "vita activa" et la condition humaine. Le terme de "vita activa" Eternité contre immortalité).
. Chapitre II : Le domaine public et le domaine privé.
(L'homme : animal social ou politique. La "polis" et la famille. L'avènement du social. Domaine public : le commun. Domaine privée : la propriété. Le social et le privé. Le lieu des activités humaines).
Chapitre III : Le travail.
"Le travail de notre corps et l'oeuvre de nos mains". L'objectivité du monde. Le travail et la vie. Travail et fertilité.Le caractère privé de la propriété et de la richesse. Les instruments de l'oeuvre et la division du travail. Une société de consommateurs).
Chapitre IV : L'oeuvre.
(La durabilité du monde. Réification. Instrumentalité et "animal laborans". Instrumentalité et "homo faber". Le marché. La permanence du monde et l'oeuvre d'art).
Chapitre V : l'action.
(La révélation de l'agent dans la parole et l'action. Le réseau des relations et les histoires jouées. La fragilité des affaires humaines. La solution des Grecs. La puissance et l'espace de l'apparence. L' "homo faber" et l'espace de l'apparence. Le mouvement ouvrier. La substitution traditionnelle du faire à l'agir. L'action comme processus. L'irréversibilité et le pardon. L'imprévisiblité et la promesse).
Chapitre VI : La "vita activa" et l'âge moderne.
(L'aliénation. La découverte du point d'appui d'Archimède. Sciences de la nature et sciences de l'univers. Avènement du doute cartésien. Introspection et perte du sens commun. La pensée et la conception moderne du monde. Renversement de la contemplation et de l'action Le renversement dans la "vita activa" et la victoire de l' "homo faber". La défaite de l' "homo faber" et le principe du bonheur. La vie comme souverain bien. Le triomphe de l' "animal laborans").
L'auteur commence ici sa réflexion sur le sens du monde contemporain et sur l'originalité radicale de notre époque.
"Notre siècle a totalement transformé le statut de l'homme ; celui-ci est désormais un membre d'un ensemble qui le dépasse, et dont il ne peut s'échapper.
Il vit dans un monde où la technique prend de plus en plus d'importance, et où le politique s'impose sans possibilité d'écart ou de fuite. Ce monde est
également celui des pires violences, de la barbarie généralisée. Hannah Arendt commence ici sa réflexion sur [...] l'originalité radicale de notre époque.
Elle pose les bases d'une réflexion qui permettra, peut-être, de se donner les moyens d'éviter les dérapages vers la violence aveugle, en comprenant en profondeur la
dimension de "l'homme moderne". Un nouvel humanisme ?" (4e de couv.)
Table des matières :
. Préface.
. Prologue.
. Chapitre premier : La condition humaine.
(La "vita activa" et la condition humaine. Le terme de "vita activa" Eternité contre immortalité).
. Chapitre II : Le domaine public et le domaine privé.
(L'homme : animal social ou politique. La "polis" et la famille. L'avènement du social. Domaine public : le commun. Domaine privée : la propriété. Le social et le privé. Le lieu des activités humaines).
Chapitre III : Le travail.
"Le travail de notre corps et l'oeuvre de nos mains". L'objectivité du monde. Le travail et la vie. Travail et fertilité.Le caractère privé de la propriété et de la richesse. Les instruments de l'oeuvre et la division du travail. Une société de consommateurs).
Chapitre IV : L'oeuvre.
(La durabilité du monde. Réification. Instrumentalité et "animal laborans". Instrumentalité et "homo faber". Le marché. La permanence du monde et l'oeuvre d'art).
Chapitre V : l'action.
(La révélation de l'agent dans la parole et l'action. Le réseau des relations et les histoires jouées. La fragilité des affaires humaines. La solution des Grecs. La puissance et l'espace de l'apparence. L' "homo faber" et l'espace de l'apparence. Le mouvement ouvrier. La substitution traditionnelle du faire à l'agir. L'action comme processus. L'irréversibilité et le pardon. L'imprévisiblité et la promesse).
Chapitre VI : La "vita activa" et l'âge moderne.
(L'aliénation. La découverte du point d'appui d'Archimède. Sciences de la nature et sciences de l'univers. Avènement du doute cartésien. Introspection et perte du sens commun. La pensée et la conception moderne du monde. Renversement de la contemplation et de l'action Le renversement dans la "vita activa" et la victoire de l' "homo faber". La défaite de l' "homo faber" et le principe du bonheur. La vie comme souverain bien. Le triomphe de l' "animal laborans").