L'étude, basée sur les recherches de scientifiques, est consacrée aux cultures animales. Le japonais Imanishi a introduit le néologisme kaluchua pour les désigner, rapprochant et distinguant cette découverte de la culture humaine.
Prenant l'exemple des taureaux de corrida, des chevaux de mine ou encore des vaches laitières, E. Baratay entreprend de constituer les animaux en sujets voire en acteurs de l'histoire, en prenant en compte aussi bien la souffrance et la violence subies, que la relation et la connivence qui peuvent les lier à l'homme. Une recherche mêlant l'éthologie, la biologie, la psychologie et la zoologie.
Promenade anthropologique, historique et littéraire dans Istanbul, où, en 1910, les chiens ont été raflés et envoyés à la mort sur un îlot désert de la mer de Marmara.
Longtemps en Europe, le roi des animaux ne fut pas le lion mais l'ours et dès les premiers temps du christianisme, l'Eglise s'efforça de faire descendre de son trône l'ours, en le diabolisant, en le domptant ou encore en le ridiculisant. Interrogeant diverses sources, le livre retrace l'histoire de cette désacralisation de l'ours et de son remplacement par le lion sur le trône animal.
Au regard de l'anthropologie, de la psychanalyse et de la littérature, ces contributions confrontent l'anthropomorphisme de l'animal et l'animalité de l'homme. Elles examinent le propre de l'animal et ce qui le distingue de l'homme.
Une présentation exhaustive des multiples traditions philosophiques occidentales, de Platon à Derrida, qui ont traité l'énigme de l'animalité, en révélant le regard que chacune d'entre elles porte sur l'humanité.