L'intimité est une expérience fondamentale de l'existence qui fonde notre capacité à habiter quotidiennement un édifice. L'exploration des territoires de la maison permet d'aborder des questions comme l'individualisme moderne, les négociations territoriales au sein des familles et d'ouvrir des perspectives sur la mobilité, la double résidence, le rapport à l'hospitalité.
Le foyer, un lieu de repli frileux où l'on s'avachit devant la télévision en pyjama informe ? Sans doute. Mais aussi, dans une époque dure et désorientée, une base arrière où l'on peut se protéger, refaire ses forces, se souvenir de ses désirs. Dans l'ardeur que l'on met à se blottir chez soi ou à rêver de l'habitation idéale s'exprime ce qu'il nous reste de vitalité, de foi en l'avenir. Ce livre voudrait montrer la sagesse des casaniers, injustement dénigrés. Mais il explore aussi la façon dont ce monde que l'on croyait fuir [...] revient par la fenêtre. Difficultés à trouver un logement abordable, ou à profiter de son chez-soi dans l'état de " famine temporelle " qui nous caractérise. Ramifications passionnantes de la simple question : " Qui fait le ménage ? " ; persistance du modèle du bonheur familial, alors même que l'on rencontre des modes de vie bien plus inventifs... Autant de préoccupations à la fois intimes et collectives, passées ici en revue comme on range et nettoie un intérieur empoussiéré : pour tenter d'y voir plus clair et de se sentir mieux.
La dimension cachée, c’est celle du territoire de tout être vivant, animal ou humain, de l’espace nécessaire à son équilibre. Mais, chez l’homme, cette dimension devient culturelle. Ainsi, chaque civilisation a sa manière de concevoir les déplacements du corps, l’agencement des maisons, les conditions de la conversation, les frontières de l’intimité. Ces études comparatives jettent une lumière neuve sur la connaissance que nous pouvons avoir d’autrui et sur le danger que nous courons, dans nos cités modernes, à ignorer [...] cette dimension cachée : peut-être est-ce moins le surpeuplement qui nous menace que la perte de notre identité (4e de couv.).
Table :
. Préface.
1.Culture et communication.
2.Régulation de la distance chez les animaux.
Mécanismes de l'espacement chez les animaux. Contrôle de la population. Le cycle reproductif de l'épinoche. Matlhus reconsidéré. La crise de mortalité de l'ïle James. Prédation et population.
3.Comportement social et surpopulation chez les animaux.
Les expériences de Calhoun. Biochimie de la surpopulation.
4.La perception de l'espace. Les récepteurs à distance : les yeux, les oreilles, le nez.
Les espaces visuel et auditif. L'espace olfactif.
5.La perception de l'espace. Les récepteurs. Immédiats : peau et muscles.
Les zones secrètes des bureaux américains. L'espace thermique. L'espace tactile.
6.L'espace visuel.
La vision comme synthèse. Le mécanisme de la vision. La vision stéréoscopique.
7.La perception éclairée par l'art.
Contraste entre cultures contemporaines. L'art comme histoire de la perception.
8.Le langage de l'espace.
La littérature comme clef de la perception.
9.L'anthropologie de l'espace : un modèle d'organisation.
Espace à organisation fixe. Espace à organisation semi-fixe. Espace informel.
10.Les distances chez l'homme.
Le dynamisme de l'espace. Distance intime. Distance personnelle. Distance sociale. Distance publique. Pourquoi "quatre" distances ?
11. Proxémie comparée des cultures allemande, anglaise, française.
Les Allemands. Les Anglais. Les Français.
12. Proxémie comparée des cultures japonaise et arabe.
Le Japon. Le monde arabe.
13.Villes et culture.
La nécessité des éléments de contrôle. Psychologie et architecture. Pathologie et surpopulation. Monochronie et polychronie. Le syndrome de l'automobile. Unités d'habitations collectives. Manifeste pour la planification de l'avenir.
14.Proxémie et avenir humain.
Rapports entre forme et fonction, contenu et structure. Le passé biologique de l'homme. Questions en suspens. La culture comme destin.
. Appendice.
"Nous voulons examiner des images bien simples, les images de l'espace heureux ? L'espace saisi par l'imagination ne peut rester l'espace indifférent livré à la mesure et à la refléxion du géomètre. Il est vécu, non pas dans sa positivité, mais avec toutes les partialités de l'imagination. Sans cesse l'imagination imagine et s'enrichit de nouvelles images. C'est cette richesse d'être imaginé que nous voudrions explorer" (Gaston Bachelard, 1884-1962).
Au sommaire : I- La maison. De la cave au grenier. Le sens de la lutte. II- Maison [...] et Univers. III- Le tiroir. Les coffres et les armoires. IV- Le nid. V- La coquille. VI- Les coins. VII- La miniature. VIII- L'immensité intime. IX- La dialectique du dehors et du dedans. X- La phénoménologie du rond.
Certains peuples sont nomades, mais la plupart des hommes s'approprient un lieu pour y habiter. Mais l'être humain ne se définit pas seulement par ses origines, sa nationalité ou les espaces où il vit. Devenir adulte, c'est rencontrer d'autres lieux, parfois très éloignés, des milieux différents et à la fois complémentaires, s'ouvrir aux savoirs et pratiques qui existent ailleurs.
Tout savoir sur l'interaction homme et environnement : comment l'environnement influence nos comportements et nos émotions, comment notre bureau reflète nos états d'âme... Un guide pour mieux comprendre en quoi nos espaces de vie conditionnent nos pensées et nos comportements.