Ricciotto Canudo est connu comme le missionnaire du " septième art ". Ce poète italien arrivé à Paris au début du XXe siècle, ami d'Apollinaire et animateur de cercles d'avant-garde, découvre vite les potentialités esthétiques du cinéma et, au fil du temps, engage une bataille culturelle pour sa légitimation artistique. Cette bataille s'interrompt brusquement en 1923, avec sa disparition pré- maturée, mais elle a légué d'importantes conquêtes : grâce à lui, en effet, le cinéma est devenu plus familier au monde [...] intellectuel.
Ce résultat est dû à ses talents d'organisateur (il fonde le Club des amis du septième art) aussi bien qu'aux nombreux écrits qu'il a publiés, qui continuent à être lus et qui sont au centre de ce livre.
"Ca, c'était du cinéma !..." s'exclame Cendrars au terme de ses entretiens avec Michel Manoll, qui passent en revue toute sa vie et son oeuvre. En les réécrivant en vue de leur publication, il se plaît à mimer "le montage cinématographique et ses prodigieuses possibilités". C'est dire à quel point cinéma et littérature sont inextricablement liés chez Cendrars. Même si son désir de devenir un grand réalisateur ne s'est pas accompli.
Car le poète a tâté du film ! Après un moment de découverte fascinée, il vit une période [...] d'apprentissage en se frottant aux multiples facettes du métier de cinéaste. Aperuue pour la première fois en juillet 1915, lors d'une permission, la figure de Charlot marque durablement son imaginaire. La Fin du monde filmée par l'Ange N.-D. et L'ABC du cinéma (1919 et 1926), deux textes essentiels, ouvrent à Cendrars la voie des travaux pratiques : figurant dans J'accuse (1918), il sera l'assistant d'Abel Gance pour La Roue (1920).
Mais la sortie en 1923 de son propre film La Venere nera se solde par un échec. Ainsi, sa carrière de faiseur de films s'arrête à Rome. Mais il n'en aura pas fini avec le cinéma : en témoignent Une nuit dans la forêt (1929) et Hollywood. La Mecque du cinéma (1936). Le septième art reste présent dans tous ses livres. Son oeil de cinéaste, Cendrars le garde intact. De texte en texte, il en affine la sensibilité, en vivifie l'acuité, dans chaque phrase il en exalte la lumière.
Réunit des chroniques publiées par le poète et fondateur de la revue "Le grand jeu", R. Daumal (1908-1944), dans le quotidien "Aujourd'hui" (paru de janvier à mars 1934) et 6 articles parus dans "La Nouvelle revue française"
Réunit des chroniques publiées par le poète et fondateur de la revue "Le grand jeu", R. Daumal (1908-1944), dans le quotidien "Aujourd'hui" (paru de janvier à mars 1934) et 6 articles parus dans "La Nouvelle revue française"
Les grands auteurs du cinéma sont comme des passeurs vers les profondeurs de l'être. Joseph Marty introduit à la communion avec ces créateurs qui mettent en scène les grands symboles de l'être et les profondeurs de l'humain. Le grand et beau cinéma n'est pas seulement un art de la représentation mais une démarche d'initiation. Il ne s'agit pas d'être un voyeur mais un voyant au sens du prophète qui fait oeuvre de lumière et de vie.
Ce vingt-sixième numéro porte sur la rencontre du cinéma avec une technologie spécifique : Internet. Parce - qu'il reconfigure les espaces de production, de diffusion et d'interprétation, Internet déplace le cadre traditionnel dans lequel évoluait le cinéma, qu'on appréhende celui-ci comme système de représentation, industrie culturelle ou médiation. Pour saisir cette diversité, ce numéro regroupe des contributions aux ancrages théoriques variés, qui explorent les relations esthétiques, philosophiques, culturelles, [...] économiques, sociologiques et sémiotiques entre "les" cinémas et "les" internets.
Au début des années 30, les films muets deviennent parlants. Le cinéma, qui avait déjà séduit un grand public, va maintenant conquérir le monde. Le 7e Art vient de naître. En France, patrie du cinéma, beaucoup s'en inquiètent. Avec la parole, va-t-on voir disparaître la poésie des salles obscures ? Marcel Pagnol au contraire a compris en une seconde qu'une révolution considérable vient d'avoir lieu.
Et après avoir triomphé au théâtre avec Topaze et Marius, c'est pour le cinéma qu'il décide d'écrire la troisième pièce de [...] cette trilogie, César. Dans un livre-manifeste qu'il a écrit à cette occasion, Marcel Pagnol s'en explique. "L'essai qui suit n'est rien d'autre que le récit de mes débuts dans l'art cinématographique, suivi par un bref historique de la naissance du film parlant, puis par une théorie du nouveau moyen d'expression tirée de mes expériences.
Je vais donc parler de moi, ce qui est bien dangereux, et, selon Pascal, haïssable, mais je prie le Iecteur de noter que je ne parle qu'à titre de témoin, qu'un témoin ne peut rester anonyme, et que la justice elle-même, avant de lui donner la parole, exige qu'il décline ses nom et qualités."
Etude sur les liens entre Claude Simon et le cinéma. Un voyage dans la géographie cinématographique du spectateur Claude Simon met en évidence un auteur imprégné de cinéma. L'étude de l'adaptation de La route des Flandres, une de ses deux seules tentatives de passage au cinéma, éclaire ensuite les relations ambiguës qu'il entretient avec cet art ainsi que ses choix en matière de cinéma.