Situé à deux pas de la salle mythique du Grand Rex, dans une petite voie perpendiculaire au boulevard Bonne-Nouvelle, l'un des célèbres axes de Paris qui a accueilli tant de salles de cinéma à son âge d'or, le Beverley se faisait discret dans le 2e arrondissement de Paris. Ancienne salle de danse d'une brasserie auvergnate, elle se transforme en cinéma de quartier en 1952 et prend le nom de Bikini, puis celui de Beverley en 1970, passant des films populaires puis de l'art et essai, avant de se spécialiser dans l'érotique deux ans [...] plus tard.
Un demi-siècle durant, elle ne quittera jamais cette spécialisation dans sa programmation, jusque début 2019, année de sa fermeture. Dernier cinéma porno de Paris, il a pu continuer à diffuser des filins sur supports pellicule en ayant racheté un stock de zoo titres des années de l'âge d'or du genre, tout en alternant avec des productions en numérique, plus récentes. Loin des années fastes de Servez-vous mesdames et autres Gorge profonde, ses deux films hebdomadaires en alternance auront tout de même encore attiré durant sa dernière décennie plus de 30 000 spectateurs chaque année, fidèles habitués de ce lieu tenu avec humour et élégance.
Retraçant l'histoire de cette salle de quartier totalement atypique et devenue un lieu de visite touristique, analysant sa programmation et le comportement de son public très loin des clichés convenus, l'ouvrage est largement illustré par des images d'archives du Beverley, de sa programmation et de ses animations. Une série de photos originales redonne vie au lieu, dévoile ses coulisses, et de nombreuses affiches de l'époque l'enrichissent en rappelant l'ambiance de celle qui fut la plus ancienne salle porno de France.
Depuis un siècle, ce sont essentiellement des supports photographiques et filmiques qui diffusent la pornographie. En expliquer le succès par la simple frustration des spectateurs revient à en négliger la spécificité. La pornographie invite à repenser l'image et les manières d'exposer la nudité. Elle exprime finalement une tentation inhérente au cinéma.
A travers la notion de représentation-limite, cet ouvrage propose une réflexion collective sur les représentations cinématographiques et audiovisuelles de corps sexuels qui mettent en jeu les frontières (formelles, culturelles, juridiques) de « l'acceptable » au sein de leurs contextes de création et de diffusion.
L’étude englobe aussi bien les mises en scène desdits corps que les structures sociotechniques qui les encadrent, les discours et stratégies de leurs producteurs que les usages et expériences de leurs publics. Elle [...] s’étend de la fiction mainstream au faux-documentaire, du cinéma d’auteur aux diverses formes de pornographie (pro-am, hentai, protest-porn, etc.), en rassemblant des approches théoriques diverses: esthétique et analyse filmique, histoire des médias et des techniques, sociologie de la création et de la réception, gender et porn studies, etc.
Portant essentiellement sur des représentations-limites contemporaines, mais sans exclure une mise en perspective historique, l’ouvrage vise à rendre sensibles, en les explicitant, certains des modèles spectaculaires à travers lesquels notre époque trace, et négocie sans cesse, les contours mouvants, socialement et politiquement construits, de ses morales sexuelles.
Le deuxième volume de la collection Darkness, censure et cinéma propose de vous raconter l'histoire du sexe à l'écran. Une approche cinéphile et juridique singulière qui détaille les méandres d'un genre aux multiples sous-genres, et qui explore les limites de l'indécence qui préoccupe encore les professionnels de l'industrie cinématographique comme les défenseurs de la morale.
Exploration des enjeux, notamment ceux de la féminité, et des thèmes du torture porn, un sous-genre du cinéma d'horreur, où les victimes succombent aux supplices infligés.