Partie de l'Exposition art dégénéré et de la Grande Exposition d'art allemand organisées par les nazis en 1937, la discussion balaye l'histoire socioculturelle de l'Allemagne du règne de Guillaume II à la réunification en s'articulant autour de la conviction que l'obsession fantasmatique de la dégénérescence entraîne la dégénérescence.
Une étude de l'esthétique nazie : ses racines culturelles, sa mythologie, et par là une réinterprétation du nazisme à travers les rites, les fêtes de l'Etat national-socialiste, l'architecture, le cinéma, la peinture, la presse et même les objets quotidiens.
La question d'Adorno "la poésie, après Auschwitz, est-elle encore possible ?" était également, bien que sur un autre mode, la question même de Paul Celan. Celle qui, aggravant la poésie, ne cessait de la rendre plus difficile. C'est parce qu'il portait en lui une telle question que Paul Celan, en 1967, accepta de rencontrer Heidegger avec l'intention de lui demander - à lui, le penseur de la poésie mais aussi le penseur de cet âge du monde qui est le nôtre - de s'expliquer sur son attitude dans les premiers temps du [...] national-socialisme et, surtout, de sortir du silence obstiné qu'il avait observé depuis la fin de la guerre sur Auschwitz : sur l'extermination, cet "évenement sans réponse" comme dit Maurice Blanchot. Heidegger ne dit pas un mot. Fit comme s'il ne comprenait pas. Sur le fond de cet épisode, emblématique, ce livre essaie de s'interroger sur la tâche, aujourd'hui, et la destination de la poésie.
Fondé sur des recherches originales et, pour l'essentiel, sur une documentation de première main, l'ouvrage examine les conceptions culturelles des nazis et leurs conséquences dans tous les domaines de la vie artistique, de la littérature au cinéma, en passant par la peinture, l'architecture et la musique.
Montre comment les partisans d'Hitler ont contrôlé les milieux culturels afin de mieux asseoir leur doctrine. Le fruit de 10 ans de recherches s'appuyant sur une bibliographie de 1.500 ouvrages.