«Espérons seulement qu'un jour prochain les rues de l'Inde seront noires de monde, envahies par ceux qui auront compris qu'à moins de se manifester et d'agir, la fin est proche. » Arundhayti Roy. Dans cette conférence prononcée à New York le 12 novembre 2019 et publiée dans The Nation, Arundhati Roy alerte l'opinion internationale sur la politique du Premier ministre indien, Narendra Modi. En privant de citoyenneté une partie de la population musulmane de l'État d'Assam et en abolissant l'autonomie constitutionnelle de la Vallée du [...] Cachemire, le gouvernement indien, animé par un courant ethno-nationaliste hindou, fait peser une lourde menace sur la diversité séculière du pays. Soucieuse de défendre les droits humains là où ils sont bafoués et pourraient l'être plus encore, irrésolue au silence, Arundhati Roy fait le lien entre cette marche en avant d'une nation hindoue et la montée des fascismes dans l'Europe du premier XXe siècle.
28 synthèses thématiques sur l'histoire et l'actualité des questions nationales et des nationalismes en Europe : antisémitisme, économie, Europe et supranationalité, folklore, guerre, langues nationales, etc. Avec trois index (personnes, thèmes et lieux).
A travers sept entretiens, propose une histoire des mouvements politiques dans les pays arabes depuis le milieu du XIXe siècle pour expliquer certaines convulsions actuelles, une analyse de la question israélo-palestinienne depuis les débuts du sionisme et une réflexion sur les communautarismes juif et musulman et les nouvelles formes de judéophobie et d'islamophobie en France.
Avec l'aplomb tiré du « bon sens pragmatique » dont elle sait s'affubler quand elle enfile ses habits de « Mutti » (Maman) du peuple allemand, la chancelière dit tout son « respect de la démocratie parlementaire »... à condition de la rendre « compatible avec les marchés ». Wolfgang Schäuble est le grand ordonnateur de cette arme de conquête et de domination du capital allemand qui contraint si dangereusement l'Europe aujourd'hui. Il la peaufine depuis 30 ans. Ainsi l'ordo-libéralisme ne crée pas seulement un terrain favorable [...] aux joueurs de flûte européens en laminant l'emploi, les salaires et les solidarités sociales existantes dans chacun des pays, il est fondamentalement constitué de logiques de compétition et de puissance, porteuses d'une désagrégation de l'Europe. Le nationalisme ne nie pas le modèle, il en est une consécration. L'urgence alternative est d'autant plus forte que les besoins de rapprochements et de coopération des peuples du continent n'ont jamais été aussi flagrants. Pour libérer la souveraineté populaire, étendre les droits d'intervention des salariés à l'entreprise, triompher de la « postdémocratie » en marche, il faut se donner les moyens de coopérer. Seule façon d'exister dans la « mondialisation » face à la toute puissance du dollar et de l'empire états-unien. Des millions d'Européens aspirent à sortir de la prison ordo-libérale sans aucune envie d'être expédiés pour autant dans son mitard nationaliste.
La puissance du lien national est-elle récente ou ancienne ? Quels ont été les entraînements économiques, culturels ou politiques qui ont déclenché la fureur nationaliste à l'ouest comme à l'est de l'Europe ?