Dans cet ouvrage, le cinéma de Marguerite Duras est envisagé sous des angles divers, afin de mieux comprendre comment l'auteur est parvenue à renouveler les manières de voir et de raconter pour offrir au spectateur des expériences profondément émouvantes et singulières.
Cinéaste, écrivain, professeur de philosophie et d'études cinématographiques, Raymonde Carasco (1939-2009) est l'auteur d'une oeuvre considérable, dont la dimension filmique fut réalisée avec son époux Régis Hébraud. A l'horizon de son entreprise conjointement littéraire et filmique, Raymonde Carasco pose la recherche d'une " écriture du voir ". " Voir, de mes yeux voir, ce que c'est qu'écrire, ce que raconte l'écriture.
Comment l'écriture raconte à partir d'un voir initial. Curiosité de cinéaste, d'enfant, enfant en [...] écriture. Confronter mon voir et le voir d'Artaud. Hypothèse fondamentale : à l'origine de l'écriture, du texte, de la poésie, il y a un voir. "(R,C.) En mots,en images et en sons, de nouvelles formes descriptives émergent, ancrées dans la matérialité des présences et des mouvements, élaborant une alternative aux préemptions didactiques occidentales.
Cet ouvrage, première monographie collective conçue sous l'égide de Régis Hébraud lui-même, retrace la richesse, la dynamique expérimentale et les enjeux d'un trajet créateur caractérisé par sa radicale indépendance. Il offre des textes inédits de Raymonde Carasco, une galerie iconographique choisie par Régis Hébraud, des études conduites par des spécialistes de la littérature, du cinéma et de l'ethnographie.
Dans cette histoire que littérature et cinéma ont longtemps partagée (en France plus qu'ailleurs), l'oeuvre de Malraux fait figure à la fois de comble et d'hapax. Sa filmographie n'égale pas celles de Guitry, de Cocteau ou de Duras, mais le réalisateur de Sierra de Teruel a pour lui d'avoir exploré toutes les dimensions du 7e art : l'essai théorique (en particulier touchant l'adaptation), les ressorts d'une politique cinématographique et audiovisuelle, l'invention de «scénarios dans un fauteuil» rédigés sans perspective de [...] réalisation, ou encore le genre du film d'art qu'il défendit en contribuant aux documentaires tirés de ses propres essais...
A ce titre. Malraux est un auteur total. Cet essai s'attache à examiner chacun de ces plans, à en observer les croisements opérés entre le temps des oeuvres littéraires et le temps des films, à proposer, autrement dit, une entrelecture propre à renouveler l'image que nous nous faisons de ce domaine d'étude aujourd'hui délaissé.
Six critiques de cinéma évoquent le cinéma de Marguerite Duras (Nathalie Granger, India Song, etc.) chacun à travers une thématique particulière : l'amour, la politique, etc. Des entretiens avec la réalisatrice complètent cette approche.
Premier ouvrage collectif de référence sur le cinéaste Jean-Daniel Pollet (1936-2004), "Machine Pollet" est également la restitution d’un projet de recherche de trois années menées par des cinéastes, des artistes, des philosophes et des étudiants au sein de quatre écoles d’art (l’École supérieure des beaux-arts de Nîmes, la Haute école des arts du Rhin, l’École supérieure d’art Annecy Alpes, avec la participation de l’École supérieure d’art de Clermont Métropole). Composé d’essais, de récits, d’entretiens, [...] de dialogues réels et inventés, de journaux de bord et d’expériences poétiques et formelles, il est accompagné de dix films tournés et montés au cours de ces trois années. "Machine Pollet" est un livre double : sur et à partir de Pollet. Essais et entretiens se penchent sur son oeuvre, vaste et plurielle et tentent d’en renouveler et d’en approfondir l’approche. Dialogues, journaux et expériences travaillent à sa suite, reprennent et détournent des objets, des opérations, des idées et des mouvements saisis dans son oeuvre pour en faire autre chose. Comme toutes les machines, la machine Pollet n’a pas de bords : elle produit et elle transforme. Nous l’avons nourrie de tout ce que nous savions de lui et de tout ce qu’il nous a inspiré, de tout ce que nous avons appris et de tout ce que nous avons fait à partir de son oeuvre. Cette machine est exégèse et désir, elle étudie et elle fabrique, elle théorise et elle filme (editions-mf.com).
Sommaire :
Introduction.
I. Méthode/Travelling : 1) Retour chariot. 2) Qu'importe le flacon. 3) La géométrie des mobilités. Introduction à la méthode de Jean-Daniel Pollet.
II. Montage/Mouvement : 1) Aujourd'hui, autrefois, ailleurs. 2) "Mittelmeer" ("La mer du milieu"). Conversation avec Bastien Gallet. 3) Partition de "Méditérranée". 4) "Méditérranée" ou le jeu des scènes et des choses.
III. Machine/Île : 1) Mathieu et Béatrice. "Les autres." 2) La découverte du cyborg archaïque de 1967 et sa répercussion sur le monde silencieux des objets. 3) Jean-Daniel Pollet : la littérature à l'épreuve de la caméra. Etude de deux films des années 1966-1967.
IV. Montagne/Ligne droite : 1) Un rapport complémentaire. 2) Pollet, ce caméléon. Conversation avec Bastien Gallet.
V. Hospitalité/Lèpre : 1) Conversation avec Aurore Le Nail. 2) En Crète avec Maurice Born. 3) "L'ordre", essai cinématographique de Jean-Daniel Pollet.
VI. Alphabet/Mort : 1) La liste en A. 2) A contrechamp. 3) Repérage.
VII. Grèce/Syncope : 1) Tous les voyages se ressemblent. 2) Bis/rebetika. 3) Point de rencontre. 4) Les cyprès et le vent (Pollet mort-voyant).
VIII. Archives/Images : 1) 1+1=3, la fabrique de "Ceux d'en face" (1995-2001). 2) Des images aux mots. Retour sur le classement du fonds Pollet. Conversation avec Maïder Fortuné et Annalisa Bertoni.
S’il a très peu écrit sur le cinéma, Félix Guattari (1930-1992) était cinéphile et s’intéressait aux enjeux politiques du cinéma populaire.
Si bien qu’il désire passer derrière la caméra, en s’essayant à la réalisation d’un film de science-fiction.
Félix Guattari travaillera sur le scénario de "Un amour d’UIQ", initialement avec le cinéaste américain Robert Kramer, de 1980 à 1987 ; mais le film ne sera jamais tourné.
Influencé à la fois par son travail clinique, son engagement militant dans la politique [...] radicale, sa passion pour l'Autonomie, les bandes dessinées, les radios libres et les films de science-fiction, "Un amour d’UIQ" met en scène un groupe de squatteurs ayant réussi à entrer en contact avec une intelligence supérieure issue de l'infiniment petit (l'Univers Infra-Quark), et offre un prototype d' un cinéma populaire subversif. Un cinéma qui brouille les codes sémiotiques, en construisant un champ d’affects impersonnels et trans-personnels.
À travers un important travail de montage d’archives et d'images, Silva Maglioni et Graeme Thomson (cinéastes et artistes iinterdisciplinaires), avec la collaboration d' Isabelle Mangou (psychanalyste) donnent à "voir" le processus de création et le hors-champ des possibles de ce film qui n’a jamais vu le jour et interrogent la place de cette pièce, à la manière d’un puzzle, dans l’oeuvre de Félix Guattari.
Au sommaire : I- UIQ : un cinéma de l'Infra-quark. II- Un amour d'UIQ. III- Félix-Robert : point de départ. IV- UIQ : un scénario mutant. V- Boîte noire. VI- SF-Autonomie (1- Projet de film au sujet des radios libres. 2- Dossier du projet de film "Latitante" [Groupe Nickel]).