Lorsqu'il écrit l'Oratio de hominis dignitate, demeuré inédit de son vivant, J. Pic de La Mirandole (1463-1494) a vingt-quatre ans. Bien conscient du fait que ses façons ne répondent ni à son âge, ni à son rang, c'est pourtant une philosophie nouvelle qu'il propose à ses aînés, au centre de laquelle il y a l'homme.
« Je vous surveille depuis longtemps, je vous vois mettre votre nez partout et c’est exactement le reproche que l’on me fait. En vous lisant, j’ai l’impression d’avoir trouve´ une attitude mentale tourne´e vers l’homme », dit Boris Cyrulnik.
« Pour vous comme pour moi, on ne peut parler de l’e^tre humain, sans le conside´rer a` la fois comme un e^tre biologique, culturel, psychologique et social. Nous nous rencontrons parce que nous savons que le fantasme, l’imaginaire ou le mythe sont des re´alite´s humaines [...] fondamentales », lui re´pond Edgar Morin.
" Ecoute, petit homme !
Ils t'appellent "petit homme", "homme moyen", "homme commun" ; ils annoncent qu'une ère nouvelle s'est levée, "l'ère de l'homme moyen".
Cela, ce n'est pas toi qui le dis, petit homme ! Ce sont eux qui le disent, les vice-présidents de grandes nations, les leaders ouvriers ayant fait carrière, les fils repentis des bourgeois, les hommes d'Etat et les philosophes. Ils te donnent ton avenir mais ne se soucient pas de ton passé. [...] Un médecin, un cordonnier, un technicien, un éducateur doit connaître ses [...] faiblesses s'il veut travailler et gagner sa vie. Depuis quelques années, tu as commencé à assumer le gouvernement de la terre. L'avenir de l'humanité dépend donc de tes pensées et de tes actes. Mais tes professeurs et tes maîtres ne te disent pas ce que tu penses et ce que tu es réellement ; personne n'ose formuler sur toi la seule critique qui te rendrait capable de prendre en main ta propre destinée. " (Wilhelm REICH, 1945).
Le psychologue démontre à partir de situations concrètes que sont naturellement présentes chez l'être humain des tendances à l'empathie, à l'altruisme et à la coopération. Il tente de comprendre les origines de cette bonté naturelle en abordant les fondements de ce qui constitue l'homme par la psychologie du bébé, la primatologie et l'anthropologie, la neurobiologie et l'économie expérimentale.
Donnant la parole aux grands philosophes, Q. Bertrand s'interroge sur la place du handicap dans la société, sur le rapport de la personne handicapée à autrui mais aussi avec elle-même. Il interroge ainsi ce qui fonde l'humanité d'un homme et l'origine des peurs que suscite le handicap.
Considérer l'homme, ce n'est pas forcément faire de lui un dieu ; respecter la démocratie, ce n'est pas nécessairement céder aux passions démocratiques liées à l'égalité ou à la sécurité. Dans cet essai vif et engagé, Bertrand Vergely pointe les effets dramatiques d'un fantasme qui prend aujourd'hui de plus en plus de place : le désir d'être sans limite. Le transhumanisme promet d'en finir avec la mort : l'homme sera-t-il plus libre en devenant un corps perpétuel ? Sera-t-il plus vivant lorsque la naissance naturelle et la [...] différence sexuée auront été abolies ? Sera-t-il plus heureux parce que le monde de demain sera celui de la réussite pour tous et du risque zéro ? En un mot, va-t-on vraiment servir le genre humain en faisant advenir l'homme-Dieu inscrit dans les rêves inavoués de l'humanisme occidental ? Et si nous cessions de promouvoir ce colosse aux pieds d'argile qu'est l'homme-Dieu ? Nous pouvons nous libérer de son désespoir et de son orgueil nihilistes. Sa tyrannie n'est pas une fatalité. Il suffit de le vouloir.
Une réflexion sur l'homme postmoderne et la nécessité de préserver en lui le principe d'humanité qui amène l'auteur à penser qu'une nouvelle Renaissance est nécessaire.