Choix de textes de S. Pey présentant les diverses facettes de sa poésie : rituelle, politiques, oraculaire et philosophique. Le DVD vidéo contient une série de performances filmées à Toulouse en 2011.
Cette anthologie de textes multiformes est organisée par thèmes, avec des oeuvres de J. Roubaud, O. Salon, H. Le Tellier...La nouvelle anthologie de l’Oulipo, parue chez Gallimard dans la collection « Poésie »1, était attendue depuis longtemps, annoncée à plusieurs reprises par l’éditeur mais toujours retardée. En effet, depuis "La littérature potentielle" (1973) et l’"Atlas de littérature potentielle" (1981), le groupe n’avait pas publié de travaux majeurs, dans une collection grand public. Conçue par le Président du [...] groupe, Paul Fournel, et le Secrétaire Définitivement Provisoire Marcel Bénabou, elle ne déçoit pas : c’est un ouvrage indispensable pour qui apprécie les travaux des oulipiens, et utile pour qui souhaite découvrir leur univers, car il rassemble à la fois quelques uns de leurs plus grands classiques (le monovocalisme « What a man » de Georges Perec, quelques « exercices de style » de Queneau, ou son « Conte à votre façon » par exemple), et des textes moins connus, soit parce qu’ils étaient publiés en tirage limité dans la Bibliothèque Oulipienne, soit parce qu’ils avaient fait l’objet d’une publication orale uniquement, lors des lectures mensuelles du groupe.
[...]après une « Ouverture » sous les auspices favorables du maître Perec, on circule entre des thèmes récurrents - la ville (et son microcosme métropolitain), l’amour, les animaux - et des formes - le sonnet, le monovocalisme, les séries, qui ont connu un certain succès collectif. Qu’ils composent à partir des idées ou des textes des uns et des autres, ou qu’ils écrivent ensemble (plusieurs textes à quatre mains ou plus), les membres du groupe dévoilent donc ici leur « patrimoine » commun, fruit d’une collaboration effective - c’est aussi le nom de l’une des sections de cette anthologie. De la sorte, le lecteur peut percevoir à quel point cette culture collective, ancienne maintenant, constitue un socle de cohésion renforçant ce qu’Hervé Le Tellier a appelé « l’esthétique de la complicité ». Ainsi, à partir des « Je me souviens » perecquiens sont nés les « À quoi tu penses ? » (H. Le Tellier, Les amnésiques n’ont rien vécu d’inoubliable), et les « Tu te souviens ? » (Anne F. Garréta et Valérie Beaudoin, inédit). À propos des animaux, les calembours sont élevés, selon l’expression de Raymond Queneau, « à la hauteur du supplice » : textes courts, écrits à partir de noms d’animaux imaginaires, d’Olivier Salon et Jacques Roubaud (Les Sardinosaures), d’Hervé Le Tellier (Les oppossums célèbres), de Paul Fournel (Les Animaux d’amour), de Jacques Roubaud seul (Les animaux célèbres) qui torturent allègrement le lecteur, sans crainte de dépasser - et de loin - le modèle suprême de l’Almanach Vermot.
Souci de représentativité oblige, tous les membres du groupe sont représentés ici (du moins, parmi ceux qui écrivent), par au moins un texte.
Anthologie de poésie contemporaine réunissant une cinquantaine de poètes de langue française, proposée à l'occasion des dix ans du Printemps des poètes.