"L’Essai sur le libre arbitre" de Peter van Inwagen a largement contribué, depuis sa publication en 1983, au développement des discussions contemporaines sur la métaphysique de la liberté et sur les fondements de la responsabilité morale. Il importe autant par la position qu’il défend, en restaurant la thèse de l’incompatibilité du libre arbitre et du déterminisme contre le compatibilisme dominant à l’époque, et par sa cartographie des positions et des arguments, qui balisent toujours les discussions en cours, que par le [...] soin apporté à certains d’entre eux, à commencer par l’Argument de la Conséquence en faveur de l’incompatibilisme, et par le travail de méta-philosophie qui accompagne constamment les démonstrations de l’auteur. A ce titre, on peut le considérer comme un classique de la réflexion philosophique sur la liberté et de la métaphysique analytique (4e de couv.).
Table des matières :
Avant-propos par Cyrille Michon.
Préface de l'édition originale (1983).
Préface à la traduction française.
. Si je devais réviser le livre aujourd'hui, quels changements y apporterais-je ?
. Aspects du livre auxquels les lecteurs n'ont pas été assez attentifs.
. Le cours de la discussion sur le problème du libre arbitre après la publication "d'Essai sur le libre arbitre".
Chapitre premier. Les problèmes : comment nous allons les aborder.
Chapitre II. Le fatalisme.
Chapitre III. Trois arguments pour l'incompatibilisme.
Chapitre IV. Trois arguments pour le compatibilisme.
Chapitre V. Ce que signifierait la non-existence du libre arbitre.
Chapitre VI. Le problème traditionnel.
« Je n’ai pas voulu cela. » La phrase de Guillaume II reprise par Karl Kraus dans Les Derniers jours de l’humanité sert de fil conducteur à une archéologie du sujet de l’action, entendu comme sujet d’un libre « usage » (khrêsis) du vouloir et du faire. Le fond du débat est d’ordre logique. Il passe par une distinction entre volonté (voluntas) et nolonté (noluntas), vouloir faire (velle facere), ne pas vouloir faire (non velle facere) et vouloir ne pas faire (nolle facere) dont l’histoire est retracée d’Anselme de [...] Cantorbéry à Roderick Chisholm. S’y déploie une série de questions analysées en détail d’Abélard à Locke, de Buridan à Schopenhauer, de Duns Scot à Hobbes, Bramhall et Leibniz. Suis-je libre de vouloir ce que je veux faire? De vouloir ce que je ne veux pas faire? De ne pas vouloir ce que je veux faire? Non seulement avant de le faire, mais en le faisant?
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« Je n’ai pas voulu cela. » La phrase de Guillaume II reprise par Karl Kraus dans Les Derniers jours de l’humanité sert de fil conducteur à une archéologie du sujet de l’action, entendu comme sujet d’un libre « usage » (khrêsis) du vouloir et du faire. Le fond du débat est d’ordre logique. Il passe par une distinction entre volonté (voluntas) et nolonté (noluntas), vouloir faire (velle facere), ne pas vouloir faire (non velle facere) et vouloir ne pas faire (nolle facere) dont l’histoire est retracée d’Anselme de [...] Cantorbéry à Roderick Chisholm. S’y déploie une série de questions analysées en détail d’Abélard à Locke, de Buridan à Schopenhauer, de Duns Scot à Hobbes, Bramhall et Leibniz. Suis-je libre de vouloir ce que je veux faire? De vouloir ce que je ne veux pas faire? De ne pas vouloir ce que je veux faire? Non seulement avant de le faire, mais en le faisant?
Le triomphe de la volonté est devenu le programme implicite de l'époque contemporaine qui a relancé l'utopie de l'homme nouveau, ne voulant plus rien recevoir des dieux ou de la nature. L'auteur se demande comment l'exaltation de la volonté comme puissance individuelle et collective a pu s'imposer contre des millénaires de traditions adverses. Il souligne le regain de fatalisme qui l'accompagne.
Imaginé par Walter Mischel dans les années 1960 à l'université Stanford, ce test consiste a proposer à de jeunes enfants un marshmallow à déguster immédiatement ou à en recevoir deux s'ils ont été capables de résister à la tentation. Pendant près de quarante ans. Walter Mischel a suivi un échantillon de ceux qui ont su patienter et de ceux qui n'ont pas pu... Les résultats sont impressionnants : ils mettent en lumière des mécanismes méconnus de notre volonté. Ils prouvent que le contrôle de soi est intimement lié à un [...] meilleur fonctionnement cognitif et social, à une plus grande confiance en soi, et souvent révélateur de succès futurs. Mais ce contrôle est-il inné ? Peut-on l'améliorer ? Le docteur Mischel nous explique comment mettre en application les ressorts de notre volonté, comment user de stratégies pour y parvenir en diverses circonstances - suivre un régime, traverser un chagrin d'amour, résister aux drogues ou prendre de grandes décisions... Apprendre à différer son plaisir et savoir maîtriser ses émotions sont des compétences fondamentales pour réussir sa vie. Le Test du marshmallow nous en apporte la confirmation scientifique.