" La génération actuelle de révolutionnaires du management considère l'éthos artisanal comme un obstacle à éliminer. On lui préfère de loin l'exemple du consultant en gestion, vibrionnant d'une tâche à l'autre et fier de ne posséder aucune expertise spécifique. Tout comme le consommateur idéal, le consultant en gestion projette une image de liberté triomphante au regard de laquelle les métiers manuels passent volontiers pour misérables et étriqués. Imaginez à côté le plombier accroupi sous l'évier, la raie des fesses à [...] l'air. " Matthew B. Crawford était un brillant universitaire, bien payé pour travailler dans un think tank à Washington. Au bout de quelques mois, déprimé, il démissionne pour ouvrir... un atelier de réparation de motos. À partir du récit de son étonnante reconversion professionnelle, il livre dans cet ouvrage intelligent et drôle l'une des réflexions les plus fines qu'il nous ait été donné de lire sur le sens et la valeur du travail dans les sociétés occidentales. Mêlant anecdotes, récit et réflexions philosophiques et sociologiques, il montre que ce " travail intellectuel ", dont on nous rebat les oreilles depuis que nous sommes entrés dans l'" économie du savoir ", se révèle pauvre et déresponsabilisant. De manière très fine, à l'inverse, il restitue l'expérience de ceux qui, comme lui, s'emploient à fabriquer ou réparer des objets - ce qu'on ne fait plus guère dans un monde où on l'on ne sait plus rien faire d'autre qu'acheter, jeter et remplacer. II montre que le travail manuel peut même se révéler beaucoup plus captivant d'un point de vue intellectuel que tous les nouveaux emplois de l'" économie du savoir ". Retour aux fondamentaux, donc. La caisse du moteur est fêlée, on voit le carburateur. Il est temps de tout démonter et de mettre les mains dans le cambouis ... "
L'Occident redécouvre l'Europe centrale, cette mosaïque de peuples à mi-chemin entre l'Atlantique et l'Oural. Qui sont ces peuples qui réaffirment aujourd'hui avec force leurs identités national
Des chercheurs en anthropologie, démographie, génétique, histoire, philosophie ou encore sociologie tentent d'éclairer scientifiquement les comportements racistes et le processus d'exclusion et de haine de l'autre. La parole est également donnée à des citoyens français, de culture française, mais perçus comme arabes, noirs ou asiatiques.
Dans le cadre de la campagne « Ils sont nous » de l’Observatoire international des prisons (OIP), ils ont raconté leur parcours à un écrivain : leur vie avant d’avoir affaire à la justice, ce moment où ils ont « basculé », leur découverte de la détention et la trace qu’elle a laissée.
Issus de ces rencontres, huit textes bruts en forme de portraits, d’instants de vie, d’histoires cabossées. Ils nous rapprochent de la vérité crue, celle de l’humain derrière le fait divers. Celle de familles qui se débattent et ne [...] voient pas, de l’école qui oriente vers le décrochage, du quartier qui offre ses cursus parallèles, de la justice et de la prison qui assènent leurs coups.
Les témoignages de ces anciens détenus et les regards d’écrivains bousculent les images de monstres, racailles ou irrécupérables. Ils nous amènent à voir ce que la réponse carcérale met à l’abri des regards : le clair et l’obscur existent en chacun de nous.