Adèle est tourmentée : elle se demande comment s'y prendre avec soi-même, avec l'autre, avec l'amour. Son histoire commence par un accident mortel sur une route. M. Cosnay alterne trois points de vue : la narration simple de l'événement, l'évocation de sa persistance dans la mémoire douloureuse d'Adèle et le regard de l'écrivain.
Clément Richaume est à l'essai. Il a quitté son Centre de formation et d'insertion, pour suivre un stage à Coulanges-sur-Creuse. Il ne sait trop ce qu'on va lui demander ; ni qui sera son maître de stage. Est-il vraiment attendu, quand il arrive dans ce village perdu, une fin de journée pluvieuse ? Quoi qu'il en soit, au seuil de sa nouvelle vie, il est de la meilleure Volonté du monde. Il faut lire Claude Tasserit au pied de la lettre. Ne pas aller trop vite pour chercher une explication au monde qu'il crée. Se laisser saisir par une [...] narration aussi précise qu'un geste d'artisan. Ecouter la tonalité des mots qui disent le commun mais qui font ressentir l'étrangeté : rues, jardins, objets, êtres et choses familières mais peu à peu autres, comme promises à l'effacement. L'écriture de Claude Tasserit accompagne avec une fausse candeur cette aventure. Clément est à l'essai. Mais l'on dirait qu'il s'essaie, comme il peut, à habiter le monde. E. E.
"Clément Richaume est à l'essai. Il a quitté son Centre de formation et d'insertion, pour suivre un stage à Coulanges-sur-Creuse. Il ne sait trop ce qu'on va lui demander, ni qui sera son maître de stage. Est-il vraiment attendu, quand il arrive dans ce village perdu, une fin de journée pluvieuse ? Quoi qu'il en soit, au seuil de sa nouvelle vie, il est de la meilleure volonté du monde." E. E.
Benoît Reiss nous délivre un récit poétique tout en nuances, une narration de l’exil et de l’égarement, par touches, fragments de vécu, mémoire, visions... sous lesquels oeuvrent secrètement les déterminations absurdes de la guerre et de la Shoah. "Il suffirait de si peu pourtant, il suffirait d’une peau plus pâle ou plus rouge, d’une ombre plus claire ou plus sombre ; alors, sans doute, je pourrais aller avec les autres, je serais à ma place parmi eux ; peut-être même que ce serait moi que l’on verrait en avant dans les [...] foules, moi le plus enthousiaste pour acclamer et agiter les petits drapeaux."
A l’aide de cordes et de lacets, de petites choses à peine visibles qu’on fixe à ses chevilles, on attache la merdeuse. Au lit. À l’anneau suspendu. Au mur de fin crépi et qui érafle assez. On la lie aux mangeoires, au râtelier très sobre afin qu’elle se remplisse. Vide sa soupe et voilà, vide sa soupe et voilà, Césarine en est pleine et Césarine récure. Plonge dans la Javel ses mains comme deux petits pieds. Mal à Césarine. Mal à l’ange aux entrailles, et mal à l’autre enfouie, son enfance.